Maurice LECLERC est un peintre naïf, populaire et Fertois. Il est aussi maçon de profession.


Écoutons ce que dit de Maurice LECLERC, Roland PIETRI lors de l’exposition à la galerie Cambacéres – 13 rue de la Boétie:
« La famille des peintres instinctifs, que certains considèrent comme primitifs et d’autres comme des naïfs, ne semble pas sur le point de s’éteindre. C’est qu’elle a de trop profondes racines au cœur même du peuple de France.
Par son inspiration, venue de tout les points du pays, elle se situe sans aucun doute dans notre tradition nationale.
Henri ROUSSEAU, surnommé le Douanier parce qu’il fut employé à l’octroi parisien était originaire de Laval.

Séraphine Louis faisait des ménages à Senlis et, entre temps peignait dans sa cuisine, sur des toiles étendues à terre.
Beauchant, employé des P.T.T., est né à Châteaurenault et le Bourguignon Bombois fut berger, ouvrier agricole et saltimbanque.
Combien de travailleurs, artistes du dimanche demande à la peinture et au dessin plus qu’une distraction ? Et cela toujours avec une émouvante sincérité, parfois avec talent.
La famille des artistes populaires, peintre d’instinct, s’augmente aujourd’hui d’un nouveau venu: le maçon Leclerc de La Ferté-Alais.
A l’école, Leclerc excellait à reproduire, à copier des gravures, mais ne semblait pas éprouver le besoin de la création artistique.
Artisan sérieux, expert en l’art de dresser un mur, de réparer une toiture, ou de refaire un dallage, Leclerc a vécu, entre sa femme et sa fille, la vie honnête, modeste, difficile des travailleurs.
Pendant l’occupation, il choisi le maquis.

Brusquement, ayant dépassé la quarantaine, Leclerc à pris une décision imprévue: il a acheté des couleurs et s’est mis à peindre.
En réalité, un évènement, de banale apparence a peut être joué un rôle essentiel: à vingt-six-ans, de passage à Paris, Leclerc a eu la bonne fortune de voir à l’Orangerie la collection du roi d’Angleterre. J’imagine qu’il y a songé sans arrêt pendant une quinzaine d’année avant de se décider.

Leclerc donne naturellement, spontanément, à tous les thèmes qu’il traite, la couleur et le rythme de son rêve. Le souvenir des gravures vues, ou autrefois copiées, le souvenir aussi de la collection de l’Orangerie… C’est à peu près tout ce qu’il doit à autrui. Son imagination fait surgir les châteaux, anime, enrichit les intérieurs, les paysages, les fleurs, donne aux femmes le regard et le corps de l’idéal. Que toujours la science du maçon Leclerc soit celle de sa poésie. »
Roland PIETRI

Paul SENTENAC, Secrétaire Général Adjoint du Syndicat de la Presse Artistique écrira:
« Maurice Leclerc dans ses peintures comme dans ses aquarelles juxtapose des couleurs éclatantes, des tons purs. Son coloris apparaît particulièrement sonore dans ses bouquets de roses, alors que le paysagiste nuance avec finesse les verdures ».

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