La guerre a duré quatre ans. Elle a provoqué la mort de huit millions d'hommes. Elle a déterminé l'effondrement de trois
empires, à Berlin, à Vienne et à Moscou. Elle a ruiné des provinces sur les fronts occidental et oriental. Elle a été
la première guerre industrielle, celle des inventions techniques incessantes, des productions massives, des
mobilisations générales de toutes les ressources humaines, économiques, mécaniques.
Ses victimes étaient de toutes nationalités et de toutes origines, d'Europe, d'Amérique du Nord, des nations du Commonwealth
et des peuples colonisés, en Inde, en Indochine, en Afrique. Elle s'est faite partout, sur terre et sous terre, sur l'eau et sous
l'eau, dans les airs. Elle s'est faite par tous les moyens, des charges de cavalerie au corps à corps des tranchées,
des bombardements aux chars d'assaut, des gaz au phosphore. Le guerrier n'y a plus guère été que le serviteur et la victime de
la machine.
De
elle seule, fille de la révolution industrielle et scientifique, mère des révolutions politiques qui créent l'URSS,
de Weimar et donnent à l'Europe centrale son apparence pour deux décennies, jusqu'à l'Anschluss et l'invasion de
Elle donne forme au monde et ses conséquences, pour certaines, durent jusqu'à nos jours - à l'image de ces champs de Picardie
et de Champagne où, chaque année, les labours révèlent des obus intacts, prêts à éclater.
Tout cela - et d'abord les massacres - des monuments le rappellent et le commémorent dans les pays belligérants et sur les champs de bataille, où il ne reste plus que des cimetières. Tout cela, dans chaque pays, les livres d'histoire le disent, après les mémoires et les récits écrits par les survivants en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en France.
Armistice
La Ferté Alais en Juillet 1914
Le mois de juillet 1914, eut lieu à la Ferté sa fête agricole et industrielle. Le 16 de ce mois, vit une grande affluence, pour la
journée du Comice Agricole, qui fut des mieux réussie.
Elle était le couronnement des efforts des cultivateurs, de leurs fournisseurs en matériel agricole, et en particulier de
Voilà pourquoi, tous ces efforts conjugués ont donné à cette journée son véritable caractère.
Et puis, ce qui n’a pas été sans surprendre agréablement la population, ce fut de voir nos deux musiques, alors rivales pour
des questions qui font sourire aujourd’hui, participer toutes les deux au défilé qui couronna la fête.
SYMPTÔMES ALARMANTS ( Août 1914) – Par le Chanoine Desgrandchamps.
« Tout d’un coup, Pendant la dernière semaine de Juillet, des bruits alarmants se répandirent. Chacun renfermant ses louis
d’or. On ne voyait plus circuler que les pièces de cinq francs.
Le Samedi 1er août, à 4 heures, le tambour de
à 4 heures et demie, le sergent GENET et le Caporal Charles LOYER et leurs hommes en tenue militaire, gardaient la gare.
Le lundi 3 août, jour d’adoration à
Le mercredi 5 août, Monsieur le Curé faisait faire la première communion privée à des enfants en retard et le jeudi 6 août alors
que tous les plus jeunes étaient partis, votre curé partait à son tour, à l’âge de 40 ans.
C’était la guerre qui devait durer 4 ans et demie ».
Chanoine J. DESGANDCHAMPS
L’Echo Catholique Bull. Mensuel N°74- Mars 1930
Par nos rues, ce fut quotidiennement le défilé des réfugiés, avec leurs bagages entassés sur les voitures.
Presque toutes nos maisons connaissaient la tristesse d’un ou plusieurs départs pour l’armée.
La voie de chemin de fer de Montargis était gardée militairement par les gardes voies, et il fallait un laissez-passer de la
mairie, pour aller dans les communes voisines ou traverser la ligne de chemin de fer pour aller au cimetière ou dans les champs.
La voie du CGB avait déjà le pont du cimetière terminé. Il restait à faire celui de la route de Melun, qui sera d’ailleurs
exécuté rapidement, mais les rails furent enlevés par la suite pour être employées aux besoins du front.
Les trains sanitaires commençaient à se multiplier, avec leurs nombreux blessés. C’était au passage du train, annoncé à
l’avance, à qui porterait quelques douceurs à nos soldats.
On n’avait que quelques rares journaux que jetaient, en passant, les trains de Paris. Des groupes se formaient alors autour
du volontaire qui, juché sur une brouette, lisait les nouvelles à hautes voix.
Le soir du 4 septembre,
Ce qu’il y avait encore d’hommes valides, vinrent prêter main forte aux gendarmes et aux quelques pompiers encore présents.
Mais leurs efforts furent vains, vu le manque d’eau, tout fut brûlé.
Monsieur PARADIS un Fertois à VERDUN:
HÔPITAL MILITAIRE N° 291 de
Dès l’ouverture des hostilités, le Comité des Dames Françaises de
AMODRU, député de l’arrondissement d’ETAMPES, représentant, auprès de l’Association, le Gouverneur Militaire de Paris, et
ces offres de service ayant été agréées, l’hôpital auxiliaire fut définitivement fondé le 15 août 1914, sous le nom d’Hôpital Auxiliaire
N° 291. Le 31 août 1914, il recevait ses premiers blessés.
Monsieur Le Docteur AMODRU
Le local :
Madame DUBREUIL avait offert sa maison ( actuelle Maison de Retraite et son parc qui n’était pas loti comme maintenant
et s’étendait jusqu’à l’Essonne). A l’époque, avant les transformations qui ont été faites depuis, le grand vestibule de
Le grand salon et les deux petites pièces à la suite, furent transformées en salle de 2, 5 et 8 lits. Au rez-de-chaussée,
se trouvaient aussi la lingerie, la salle à manger, l’office et la cuisine.
Au premier étage, était la réserve pour chambre à quatre lits et une grande chambre à 10 lits.
Des lavabos furent installés dans les couloirs.
Une bonne eau de source, se trouvait à proximité, auprès des communs qui comprenaient tout le groupe de bâtiments de droite,
en entrant par le grand portail. Ce bâtiment est occupé actuellement par le jardinier.
Ressources :
Grâce à l’appel des Dames du Comité, des dons en argent et en literie furent recueillis rapidement dans le pays et les environs. Dès la 2ème quinzaine d'août, vingt lits complets furent installés et bientôt, il y en eu trente avec le nécessaire.
Le 15 mai 1916, le conseil d’Administration de
auxiliaire N 291.
Le service de Santé allouait 250 francs par nouveau lit ( une fois donné) et deux francs par journée d’hospitalisation par homme.
La société Franklin envoyé des livres, le Comité de Londres et le Comité Américain envoyèrent des pyjamas, des objets
de pansements, des lainages.
Le Conseil d’Administration :
Dès le début, l’hôpital eut son Conseil d’Administration qui se réunissait les 1er et 3ème lundi de chaque mois. Jusqu’au 28
mars 1915, le Conseil fut présidé par Monsieur Eugène MILLET, maire.
Le docteur PARA, en fut le médecin-chef jusqu’à sa mort en 1916. Il fut remplacé par le docteur JARS, qui ne resta qu’un
mois à
le service jusqu’à la fin.
Fonctionnement :
Ouvert le 31 août 1914, l’Hôpital reçut 8 blessés, dont l’un, METIVIER, blessé au cou et à la tête, mourut le 15 septembre, et
les 7 autres sortirent guéris, avant la fin de l’année. Pour veiller ces blessés, il y eu un service bénévole de gardes de nuit.
Fermé depuis fin décembre 1914, l’hôpital ouvrit à nouveau en avril 1915, avec les mêmes bonnes volontés, mais sans gardes
de nuit, car, dorénavant, il ne recevra guère que les convalescents.
Jusqu’au 2 février 1916, furent reçus 72 convalescents, dont Monsieur Gilbert LAVICTOIRE, de
qui s’est marié en 1918 avec Mademoiselle G. GOUST, cuisinière depuis le début ; Mohamed BEN ASSEN, Marocain de
Meknès, toujours dehors ; amis de tous les habitants, très fort au jeu de dames, prétendant que dans son pays, les
chameaux seuls restaient enfermés ; BOLLIENGIER, Parisien, amputé, qui reçut
POULAIN, tué plus tard au bois Le Prêtre ; BEDOUIN, petit Breton, mort à l’hôpital d’Etampes.
Resté fermé du 2 février 1916 au 31 mars suivant, l’hôpital reçut alors 114 convalescents, jusqu’au 27 décembre 1916, où il
ferma ses portes par manque de charbon. L’hiver fut très rude, le lait gela.
Réouvert le 9 juin 1917, l’hôpital reçut 142 soldats jusqu’à la fin de la guerre. Pendant ce temps, l’on eu un mort :
le bulgare STOYANOF.Tous nos hospitalisés gardèrent le meilleur souvenir de la Ferté. De nombreuses lettres reçues, après leur départ en font foi.
L'hôpital fut fermé définitivement le 31 janvier 1919, après avoir reçu 350 blessés.
MORT de Monsieur EUGÈNE MILLET, MAIRE DE
Revenons un peu en arrière.
Le jour des Rameaux, 28 mars 1915, on eu à déplorer la mort de Monsieur MILLET, maire de
comme il reconduisait son collègue de Boutigny, Monsieur DAVID, de la commission de ravitaillement, il fut abordé, pour
quelques mots à lui dire, par un habitant du Grippet, coutumier de réclamations, fort en paroles, mais que l’on ne croyait
pas capable d’un mauvais coup. Monsieur MILLET voulu, sans doute, finir la conversation qui l’occupait et n’écouta pas
l’importun.
Celui-ci, qui avait déjà été enfermé pour folie éthylique, et qui devait être en liberté que grâce à l’intervention répétée de
Monsieur MILLET, vît rouge, sans doute, et déchargea son fusil à bout portant dans le dos de Monsieur MILLET. Ce crime stupéfia les témoins et l'on devine la consternation de la famille et de la population.
Monsieur MILLET ne mourut pas sur le coup. Il passa encore toute la nuit.
C’est en mémoire de cet évènement pénible, que la rue du Pont de Villiers a été appelée rue Eugène MILLET.
Aspect de la Ferté Alais en janvier 1919 par M. Le Chanoine DESGRANDCHAMPS:
« Comme votre curé, les hommes rentraient à leur tour. Les soldats démobilisés rentraient dans leurs foyers, mais combien
de manquants, d’affaiblis, de mutilés.
D’autre part, tout n’avait pas été rose pour les habitants demeurés au pays, le régime des cartes de restriction, les deuils,
les tourments avaient fait blanchir bien des têtes.
Les jeunes avaient grandis, sans bien se rendre compte du grand drame qui venait de se dérouler pour eux".
Le camps d’aviation installé sur le Tertre, entretenait une garnison et des prisonniers Macédoniens que j’avais eu l’occasion
de garder à mes derniers jours d’orient.
Finie pour les uns, la guerre semblait continuer pour les autres. Les conscrits partaient à leur tour, mais la joie du retour et
l’idée de la victoire ne pouvait faire oublier tous ces chers disparus ».
Chanoine J. DESGANDCHAMPS
L'écho Catholique Bull. Mensuel N°75 avril 1930
Les premiers appelés, Eugène CHATONNET et Jean TANCHAUT, sont affectés au 82ème régiment d'Infanterie. Ils transitent par
la ville de Montargis, puis cantonnent à Troyes pour gagner le front Belge. Au sommet d'une colline, le 22 août 1914, Eugène CHATONNET, soldat 2ème classe, originaire de
Jean TANCHAUT, soldat classe 1916, natif de Seine et Oise, blessé, s'éteindra en 1915 à l'hôpital de Fontainebleau à 19 ans.
Gaston Louis SYLVESTRE, né le 29 novembre 1881 à Corbeil, du 31ème RI, décédera le 2 mai 1916 à la butte de Vauquois (55). Julien Félix RIGOT, soldat du 104ème RI, venu du 31ème RI, né le 2 septembre 1892 à
à 25 ans à Vacherauville – côte de Poivre (55).
Deux fantassins, Antoine GAUTIER âgé de 22 ans, 1ère classe et le sergent du 4ème RI, né à
1890, Adèle Joseph Louis MARCHAUDON âgé de 26 ans sont tués au fort de Vaux (55) le 5 décembre 1916.
Trois mois auparavant, c'était son frère, le soldat Auguste Emile MARCHAUDON, né le 28 août 1887 à
du 369ème RI, blessé dans le secteur de Vaux-Chapitre qui décédait le 2 septembre 1916 dans
ferme de Maujouy de ses blessures de guerre.
La famille LASSALLE est cruellement frappée. Après Etienne, chasseur à pied mort en Alsace, Henri et Olivier-Alphonse, âgé
de 18 ans, sont eux aussi victimes, dans la même année dans
le 11 novembre 1918.
Olivier Alphonse LASSALLE, soldat du 46ème RI, née le 16 mars 1898 à Chalo-Saint-Mars (91), domicilié à
Henri Joseph LASSALLE, né le 14 juillet 1895 à Etampes, soldat du 272ème RI, sera tué dans le secteur de la marmite
de la sorcière (Ouest côte 304), domicilié à
Georges Joseph ANDRY, né le 19 mars 1874 à
de blessures de guerre, à 44 ans, le 25 octobre 1918 à Guignicourt (02).
André Lazare Ernest BOUARD né le 1er juillet 1894 à Saint Denis, sergent du 407ème RI, décédera le 5 juin 1918, à l’ambulance
de Compiègne de ses blessures de guerre.
Charles GOUST, né le 6 février 1878 dans le Loiret, Soldat de 2ème classe du 89ème RI, mort le 28 février 1915 dans
Marcel Olivier BRANGER, né le 5 octobre 1895 à
dans l’aisne.
André Etienne MORIN, né le 4 novembre 1898 à Paris 14ème, Soldat du 23ème régiment, mort le 29 avril 1918 mort en
Belgique d’un éclat d’obus.
Théophile Victor Eugène BUISSON, né le 26 novembre 1880 à Etampes, Soldat 2ème classe, du 31ème RI, décédera le 16
octobre 1918, en Allemagne en captivité.
Henri Albert LAPLACE, né le 6 février 1890 à Soisy sur Ecole, Caporal du 4ème Zouaves de marche, 43ème, mort le 15 mars
1916, tué à l’ennemi à Mieuport en Belgique.
Léon DUFREX, né le 14 novembre 1880 à Sousy la biche, Soldat 2ème classe du 66ème bataillon des chasseurs, mort
le 26 septembre 1914 à Hautebraye dans l’Aisne de ses blessures de guerre.
Raout Georges COUVREUX, né le 30 août 1889 à Essonnes, 2ème canonnier conducteur du 59ème RI, tué à l’ennemi le
15 avril 1917 à Croanne dans l’Aisne.
René Eugène GUIET né le 4 août 1889 à Paris, Soldat 2ème classe du 23ème RI, mort à Vrigny dans
tué à l’ennemi.
Eugène Adolphe NIVET est né le 31 janvier 1888 de NIVET Alphonse Désiré, Journalier et de Mme Marie Berthe LECLERC
sans profession.
Georges ANDRY Antoine GAUTIER Auguste MARCHAUDON
E.AUGER Charles GOUST Adèle MARCHAUDON
André BOUARD René GUIET A.MAURICE
Marcel BRANGER A.HEREAU André MORIN
Théophile BUISSON E.LAFORGUE E.NIVET
Eugène CHATONNET Henri LAPLACE Julien Félix RIGOT
G.COURTOIS Etienne LASSALLE Gaston Louis SYLVESTRE
Raoul COUVREUX Henri LASSALLE Jean TANCHAUT
Léon DUFREX Henri LOYER
Il convient de rappeler également que le soldat Anglais BROWN est inhumé au cimetière de la Ferté Alais.
Le Conseil Municipal de la Ferté Alais adresse le 9 novembre 1918 l'adresse suivante:
Le Conseil Municipal de
pour un prix forfaitaire de 18.500 Francs et confia la réalisation à M. Maximilien FIOT, dont la mère habite à
Elève de Prosper LECOURTIER, Maximilien Louis FIOT est un sculpteur animalier de renom, il vécu à
rue Saint Firmin et mourut à Corbeil-Essonnes le 19 septembre 1953.
Il sculpta le lion du monument aux morts de la ville, prés de l’église Notre Dame. Ce lion fut dégrossi par Jules MENET,
marbrier, et possède une cavité avec coffret et parchemin).
"La municipalité va élever en face de la sacristie, un monument représentant un lion fièrement assis, pour symboliser le
« Je suis un peu là » de notre poilu incomparable, toujours roi des batailles comme le lion ».
Chanoine Desgranchamps
L'Echo Catholique N°78 - Juillet 1930
Afin de sensibiliser les écoliers au souvenir de la Grande Guerre, nous avons distribué dans les écoles de la Ferté Alais, un plaquette sur la guerre de 1914-1918 à la Ferté Alais qui a reçu un accueil très chaleureux auprès des écoliers et des
Maîtres d'écoles que nous tenons à remercier.
Monument aux Morts du cimetière de la Ferté Alais:
(avant et après restauration - octobre 2014)
Nous disposons encore d’autres témoignages significatifs. Ainsi, notre Société Musicale Fertoise a vu ses activités
interrompues depuis juillet 1914 jusqu’en 1918.
«
interrompit complètement son fonctionnement, et c’est également la raison du grand nombre de musiciens tués
– 8 sur un effectif moyen de 30, soit à peu prés 25%, alors que la proportion nationale des tués par rapport à
la population masculine active est de 10 ,5 %. »
Musiciens de
MM. Bouard, Branger, Brisset, Mennecier, Pautras, Pillas, Pinasson, Tanchaut.
Les concerts de l’époque se veulent patriotique à l’exemple de celui donné par
1er octobre 1916.
Société Musicale : 130 ans de musique à
Nous arrêterons ici la petite histoire de
Les évènements récents ne sont point le propos de cette chronique.
Mais il est certain que d’autres, plus tard, continueront cette petite histoire de notre pays. Ils mettront au point les erreurs et
les omissions qui sont de notre fait, quand, dans quelques années, à la cadence dont vont les évènements,
il y aura du nouveau sous le soleil Fertois.
Maurice JEULIN
La petite histoire de
Sources :
Maurice JEULIN « La petite histoire de
Chanoine J. DESGANDCHAMPS
L’Echo Catholique Bull. Mensuels N°74- Mars 1930 et N°75 – Avril 1930
Société Musicale : 130 ans de musique à
Association Histoire au Fil
Article " Le Républicain" 9/11/2006 - Frédéric DELACOURT
Source: M. PARADIS
Affiches "commémoration guerre de 14" - avec l'aimable participation de la ville de la Ferté alais
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