La Ferté Alais et la guerre de 14-18

                                                            

La guerre a duré quatre ans. Elle a provoqué la mort de huit millions d'hommes. Elle a déterminé l'effondrement de trois    

empires, à Berlin, à Vienne et à Moscou. Elle a ruiné des provinces sur les fronts occidental et oriental. Elle a été

la première guerre industrielle, celle des inventions techniques incessantes, des productions massives, des

mobilisations générales de toutes les ressources humaines, économiques, mécaniques.

 

                                      Ordre de mobilisation générale dimanche 2 aout 1914 

 

                           Les Blessés et les infirmières sur la passerelle de la maison de retraite 

 

Ses victimes étaient de toutes nationalités et de toutes origines, d'Europe, d'Amérique du Nord, des nations du Commonwealth

et des peuples colonisés, en Inde, en Indochine, en Afrique. Elle s'est faite partout, sur terre et sous terre, sur l'eau et sous

l'eau, dans les airs. Elle s'est faite par tous les moyens, des charges de cavalerie au corps à corps des tranchées,

des bombardements aux chars d'assaut, des gaz au phosphore. Le guerrier n'y a plus guère été que le serviteur et la victime de

la machine. 

 

                                              Louis Autrive 4ème en partant haut droite

 

                                     

 

De la Grande Guerre sort une Europe absolument différente, épuisée, horrifiée, modernisée de force. Elle est une révolution à

elle seule, fille de la révolution industrielle et scientifique, mère des révolutions politiques qui créent l'URSS, la République

de Weimar et donnent à l'Europe centrale son apparence pour deux décennies, jusqu'à l'Anschluss et l'invasion de

la Tchécoslovaquie et de la Pologne par le III° Reich.

  

 

Elle donne forme au monde et ses conséquences, pour certaines, durent jusqu'à nos jours - à l'image de ces champs de Picardie

et de Champagne où, chaque année, les labours révèlent des obus intacts, prêts à éclater.

 

                                                                            

     Louis AUTRIVE      Eugène Autrive 

 

                                       

     Citation à l'Ordre du Régiment Louis AUTRIVE      Louis Augustin AUTRIVE - 1916 - Caporal infirmier - 2ème groupe d'aérostation Angers

       

     Achille Autrive      Achille Autrive


Tout cela - et d'abord les massacres - des monuments le rappellent et le commémorent dans les pays belligérants et sur les champs de bataille, où il ne reste plus que des cimetières. Tout cela, dans chaque pays, les livres d'histoire le disent, après les mémoires et les récits écrits par les survivants en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en France.

     Louis Autrive à l'Aérostation d'Angers avec ses camarades

 

                                             

 

            Groupe aérostation Angers

 

 

                              L'Armistice

 

                                                                                    Armistice

 

La Ferté Alais en Juillet 1914

 

Le mois de juillet 1914, eut lieu à la Ferté sa fête agricole et industrielle. Le 16 de ce mois, vit une grande affluence, pour la

journée du Comice Agricole, qui fut des mieux réussie.

 

Elle était le couronnement des efforts des cultivateurs, de leurs fournisseurs en matériel agricole, et en particulier de

la Municipalité, en tête de laquelle se trouvait, comme Maire, Monsieur MILLET.

 

Voilà pourquoi, tous ces efforts conjugués ont donné à cette journée son véritable caractère.

 

Et puis, ce qui n’a pas été sans surprendre agréablement la population, ce fut de voir nos deux musiques, alors rivales pour

des questions qui font sourire aujourd’hui, participer toutes les deux au défilé qui couronna la fête.

 

SYMPTÔMES ALARMANTS ( Août 1914) – Par le Chanoine Desgrandchamps.

 

« Tout d’un coup, Pendant la dernière semaine de Juillet, des bruits alarmants se répandirent. Chacun renfermant ses louis

d’or. On ne voyait plus circuler que les pièces de cinq francs.

 

Le Samedi 1er août, à 4 heures, le tambour de La Ferté se fit entendre. Personne n’eut le courage de sonner le tocsin, et

à 4 heures et demie, le sergent GENET et le Caporal Charles LOYER et leurs hommes en tenue militaire, gardaient la gare.

 

Le lundi 3 août, jour d’adoration à La Ferté, les Offices furent supprimés.

 

Le mercredi 5 août, Monsieur le Curé faisait faire la première communion privée à des enfants en retard et le jeudi 6 août alors

que tous les plus jeunes étaient partis, votre curé partait à son tour, à l’âge de 40 ans.

 

C’était la guerre qui devait durer 4 ans et demie ».

 

                                    

 

 

Chanoine J. DESGANDCHAMPS

L’Echo Catholique Bull. Mensuel N°74- Mars 1930

 

Par nos rues, ce fut quotidiennement le défilé des réfugiés, avec leurs bagages entassés sur les voitures.

 

Presque toutes nos maisons connaissaient la tristesse d’un ou plusieurs départs pour l’armée.

  

La voie de chemin de fer de Montargis était gardée militairement par les gardes voies, et il fallait un laissez-passer de la

mairie, pour aller dans les communes voisines ou traverser la ligne de chemin de fer pour aller au cimetière ou dans les champs.

 

La voie du CGB avait déjà le pont du cimetière terminé. Il restait à faire celui de la route de Melun, qui sera d’ailleurs

exécuté rapidement, mais les rails furent enlevés par la suite pour être employées aux besoins du front.

 

                               Bon de rationnement

 

Les trains sanitaires commençaient à se multiplier, avec leurs nombreux blessés. C’était au passage du train, annoncé à

l’avance, à qui porterait quelques douceurs à nos soldats.

 

On n’avait que quelques rares journaux que jetaient, en passant, les trains de Paris. Des groupes se formaient alors autour

du volontaire qui, juché sur une brouette, lisait les nouvelles à hautes voix.

 

Le soir du 4 septembre, La Ferté fut alertée par l’incendie des meules de blé et d’avoine appartenant à M. RIVET, sur le Tertre.

 

Ce qu’il y avait encore d’hommes valides, vinrent prêter main forte aux gendarmes et aux quelques pompiers encore présents.

Mais leurs efforts furent vains, vu le manque d’eau, tout fut brûlé.

 

                                                                                                                                                                                     Monsieur PARADIS un Fertois à VERDUN:

 

Monsieur PARADISMédaille de Verdun

 

 Le Républicain

 

 

HÔPITAL MILITAIRE N° 291 de LA FERTE ALAIS (1914-1919)

 

 

                                   La maison de retraite de la Ferté alais

 

Dès l’ouverture des hostilités, le Comité des Dames Françaises de La Ferté, se mît à la disposition de M. le Docteur

AMODRU, député de l’arrondissement d’ETAMPES, représentant, auprès de l’Association, le Gouverneur Militaire de Paris, et

ces offres de service ayant été agréées, l’hôpital auxiliaire fut définitivement fondé le 15 août 1914, sous le nom d’Hôpital Auxiliaire

N° 291. Le 31 août 1914, il recevait ses premiers blessés.

  

                                                            Le docteur Amodru

 

                                                          Monsieur Le Docteur AMODRU

 

Le local :

 

Madame DUBREUIL avait offert sa maison ( actuelle Maison de Retraite et son parc qui n’était pas loti comme maintenant

et s’étendait jusqu’à l’Essonne). A l’époque, avant les transformations qui ont été faites depuis, le grand vestibule de la

Maison, servait de bureau et de parloir.

 

Le grand salon et les deux petites pièces à la suite, furent transformées en salle de 2, 5 et 8 lits. Au rez-de-chaussée,

se trouvaient aussi la lingerie, la salle à manger, l’office et la cuisine.

 

Au premier étage, était la réserve pour chambre à quatre lits et une grande chambre à 10 lits.

 

Des lavabos furent installés dans les couloirs.

 

Une bonne eau de source, se trouvait à proximité, auprès des communs qui comprenaient tout le groupe de bâtiments de droite,

en entrant par le grand portail. Ce bâtiment est occupé actuellement par le jardinier.

 

                                                    

Ressources :

 

Grâce à l’appel des Dames du Comité, des dons en argent et en literie furent recueillis rapidement dans le pays et les environs. Dès la 2ème quinzaine d'août, vingt lits complets furent installés et bientôt, il y en eu trente avec le nécessaire.

Le 15 mai 1916, le conseil d’Administration de la Caisse d’Epargne d’Etampes remis 250 francs, à titre de don, à l’hôpital

auxiliaire N 291.

 

Le service de Santé allouait 250 francs par nouveau lit ( une fois donné) et deux francs par journée d’hospitalisation par homme.

La société Franklin envoyé des livres, le Comité de Londres et le Comité Américain envoyèrent des pyjamas, des objets

de pansements, des lainages.

 

 

Le Conseil d’Administration :

 

Dès le début, l’hôpital eut son Conseil d’Administration qui se réunissait les 1er et 3ème lundi de chaque mois. Jusqu’au 28

mars 1915, le Conseil fut présidé par Monsieur Eugène MILLET, maire.

 

Le docteur PARA, en fut le médecin-chef jusqu’à sa mort en 1916. Il fut remplacé par le docteur JARS, qui ne resta qu’un

mois à La Ferté, puis de fut le docteur LAFON, suppléant du docteur SUBERCAZE, qui lui-même de retour à La Ferté assura

le service jusqu’à la fin.

 

 

Fonctionnement :

 

Ouvert le 31 août 1914, l’Hôpital reçut 8 blessés, dont l’un, METIVIER, blessé au cou et à la tête, mourut le 15 septembre, et

 les 7 autres sortirent guéris, avant la fin de l’année. Pour veiller ces blessés, il y eu un service bénévole de gardes de nuit.

 

Fermé depuis fin décembre 1914, l’hôpital ouvrit à nouveau en avril 1915, avec les mêmes bonnes volontés, mais sans gardes

 de nuit, car, dorénavant, il ne recevra guère que les convalescents.

 

Jusqu’au 2 février 1916, furent reçus 72 convalescents, dont Monsieur Gilbert LAVICTOIRE, de La Ferté ; Monsieur GOYARD,

qui s’est marié en 1918 avec Mademoiselle G. GOUST, cuisinière depuis le début ; Mohamed BEN ASSEN, Marocain de

Meknès, toujours dehors ; amis de tous les habitants, très fort au jeu de dames, prétendant que dans son pays, les

chameaux seuls restaient enfermés ; BOLLIENGIER, Parisien, amputé, qui reçut la Croix de Guerre dans le parc ;

 POULAIN, tué plus tard au bois Le Prêtre ; BEDOUIN, petit Breton, mort à l’hôpital d’Etampes.

 

Resté fermé du 2 février 1916 au 31 mars suivant, l’hôpital reçut alors 114 convalescents, jusqu’au 27 décembre 1916, où il

ferma ses portes par manque de charbon. L’hiver fut très rude, le lait gela.

 

Réouvert le 9 juin 1917, l’hôpital reçut 142 soldats jusqu’à la fin de la guerre. Pendant ce temps, l’on eu un mort :

le bulgare STOYANOF.Tous nos hospitalisés gardèrent le meilleur souvenir de la Ferté. De nombreuses lettres reçues, après leur départ en font foi.

 

L'hôpital fut fermé définitivement le 31 janvier 1919, après avoir reçu 350 blessés.

 

MORT de Monsieur EUGÈNE MILLET, MAIRE DE LA FERTE ALAIS, le 28 MARS 1915:

 

 

                                                      Monsieur Eugène Millet

 

Revenons un peu en arrière.

 

Le jour des Rameaux, 28 mars 1915, on eu à déplorer la mort de Monsieur MILLET, maire de La Ferté-Alais. La veille,

comme il reconduisait son collègue de Boutigny, Monsieur DAVID, de la commission de ravitaillement, il fut abordé, pour

quelques mots à lui dire, par un habitant du Grippet, coutumier de réclamations, fort en paroles, mais que l’on ne croyait

pas capable d’un mauvais coup. Monsieur MILLET voulu, sans doute, finir la conversation qui l’occupait et n’écouta pas

l’importun.

 

Celui-ci, qui avait déjà été enfermé pour folie éthylique, et qui devait être en liberté que grâce à l’intervention répétée de

Monsieur MILLET, vît rouge, sans doute, et déchargea son fusil à bout portant dans le dos de Monsieur MILLET. Ce crime stupéfia les témoins et l'on devine la consternation de la famille et de la population.

 

Monsieur MILLET ne mourut pas sur le coup. Il passa encore toute la nuit.

 

C’est en mémoire de cet évènement pénible, que la rue du Pont de Villiers a été appelée rue Eugène MILLET.

 

                                                     

 

 

                         

               

 

Aspect de la Ferté Alais en janvier 1919 par M. Le Chanoine DESGRANDCHAMPS:

 

« Comme votre curé, les hommes rentraient à leur tour. Les soldats démobilisés rentraient dans leurs foyers, mais combien

de manquants, d’affaiblis, de mutilés.

 

D’autre part, tout n’avait pas été rose pour les habitants demeurés au pays, le régime des cartes de restriction, les deuils,

les tourments avaient fait blanchir bien des têtes.

 

Les jeunes avaient grandis, sans bien se rendre compte du grand drame qui venait de se dérouler pour eux".

 

Le camps d’aviation installé sur le Tertre, entretenait une garnison et des prisonniers Macédoniens que j’avais eu l’occasion

de garder à mes derniers jours d’orient.

 

Finie pour les uns, la guerre semblait continuer pour les autres. Les conscrits partaient à leur tour, mais la joie du retour et

l’idée de la victoire ne pouvait faire oublier tous ces chers disparus ».

 

Chanoine J. DESGANDCHAMPS

L'écho Catholique Bull. Mensuel N°75 avril 1930

 

                                

 

 La Ferté a payé un lourd tribu à la guerre 1914-1918, 27 de ses enfants tombèrent devant l'ennemi:

 

Les premiers appelés, Eugène CHATONNET et Jean TANCHAUT, sont affectés au 82ème régiment d'Infanterie. Ils transitent par

la ville de Montargis, puis cantonnent à Troyes pour gagner le front Belge. Au sommet d'une colline, le 22 août 1914, Eugène CHATONNET, soldat 2ème classe, originaire de la Creuse décède.

 

Jean TANCHAUT, soldat classe 1916, natif de Seine et Oise, blessé, s'éteindra en 1915 à l'hôpital de Fontainebleau à 19 ans.

 

Gaston Louis SYLVESTRE, né le 29 novembre 1881 à Corbeil, du 31ème RI, décédera le 2 mai 1916 à la butte de Vauquois (55). Julien Félix RIGOT, soldat du 104ème RI, venu du 31ème RI, né le 2 septembre 1892 à La Ferté-Alais, décédera le 1er août 1917

à 25 ans à Vacherauville – côte de Poivre (55).

 

Deux fantassins, Antoine GAUTIER âgé de 22 ans, 1ère classe et le sergent du 4ème RI, né à La Ferté-Alais le 10 novembre

1890, Adèle Joseph Louis MARCHAUDON âgé de 26 ans sont tués au fort de Vaux (55) le 5 décembre 1916.

 

Trois mois auparavant, c'était son frère, le soldat Auguste Emile MARCHAUDON, né le 28 août 1887 à La Ferté-Alais, Caporal

du 369ème RI, blessé dans le secteur de Vaux-Chapitre qui décédait le 2 septembre 1916 dans la Meuse à l’ambulance de la

ferme de Maujouy de ses blessures de guerre.

La famille LASSALLE est cruellement frappée. Après Etienne, chasseur à pied mort en Alsace, Henri et Olivier-Alphonse, âgé

de 18 ans, sont eux aussi victimes, dans la même année dans la Meuse, trois mois avant l'Armistice signé à Rethondes

le 11 novembre 1918.

 

Olivier Alphonse LASSALLE, soldat du 46ème RI, née le 16 mars 1898 à Chalo-Saint-Mars (91), domicilié à La

Ferté-Alais, décédera le 1er août 1918 à Jonchery-sur-Vesle (51).

 

Henri Joseph LASSALLE, né le 14 juillet 1895 à Etampes, soldat du 272ème RI, sera tué dans le secteur de la marmite

de la sorcière (Ouest côte 304), domicilié à La Ferté-Alais, décédera le 27 février 1918 à Haucourt (55).

 

Georges Joseph ANDRY, né le 19 mars 1874 à La Ferté-Alais, infirmier au 24ème SEM, décédera à l’ambulance 231 des suites

de blessures de guerre, à 44 ans, le 25 octobre 1918 à Guignicourt (02).

 

André Lazare Ernest BOUARD né le 1er juillet 1894 à Saint Denis, sergent du 407ème RI, décédera le 5 juin 1918, à l’ambulance

de Compiègne de ses blessures de guerre.

 

Charles GOUST, né le 6 février 1878 dans le Loiret, Soldat de 2ème classe du 89ème RI, mort le 28 février 1915 dans la Meuse.

 

Marcel Olivier BRANGER, né le 5 octobre 1895 à La Ferté-Alais,  adjudant, 1er corps des Zouaves, décédera le 31 août 1918

dans l’aisne.

 

André Etienne MORIN, né le 4 novembre 1898 à Paris 14ème, Soldat du 23ème régiment, mort le 29 avril 1918 mort en

Belgique d’un éclat d’obus.

 

Théophile Victor Eugène BUISSON, né le 26 novembre 1880 à Etampes, Soldat 2ème classe, du 31ème RI, décédera le 16

octobre 1918, en Allemagne en captivité.

 

Henri Albert LAPLACE, né le 6 février 1890 à Soisy sur Ecole, Caporal du 4ème Zouaves de marche, 43ème, mort le 15 mars

1916, tué à l’ennemi à Mieuport en Belgique.

 

Léon DUFREX, né le 14 novembre 1880 à Sousy la biche, Soldat 2ème classe du 66ème bataillon des chasseurs, mort

le 26 septembre 1914 à Hautebraye dans l’Aisne de ses blessures de guerre.

 

                                      

 

Raout Georges COUVREUX, né le 30 août 1889 à Essonnes, 2ème canonnier conducteur du 59ème RI, tué à l’ennemi le

15 avril 1917 à Croanne dans l’Aisne.

 

René Eugène GUIET né le 4 août 1889 à Paris, Soldat 2ème classe du 23ème RI, mort à Vrigny dans la Marne, le 31 août 1915,

tué à l’ennemi.

 

Eugène Adolphe NIVET est né le 31 janvier 1888 de NIVET Alphonse Désiré, Journalier et de Mme Marie Berthe LECLERC

sans profession.

 

 

 

Georges ANDRY                    Antoine GAUTIER         Auguste MARCHAUDON

E.AUGER                              Charles GOUST              Adèle MARCHAUDON

André BOUARD                    René GUIET                   A.MAURICE

Marcel BRANGER                 A.HEREAU                    André MORIN

Théophile BUISSON              E.LAFORGUE                E.NIVET

Eugène CHATONNET           Henri LAPLACE             Julien Félix RIGOT

G.COURTOIS                        Etienne LASSALLE        Gaston Louis SYLVESTRE

Raoul COUVREUX                Henri LASSALLE           Jean TANCHAUT

Léon DUFREX                       Henri LOYER

 

Il convient de rappeler également que le soldat Anglais BROWN est inhumé au cimetière de la Ferté Alais.

 

Le Conseil Municipal de la Ferté Alais adresse le 9 novembre 1918 l'adresse suivante:

 

 

                                                                  Armistice

 

Le Conseil Municipal de La Ferté Alais, le 8 février 1930 décida d’ériger un Monument aux Morts de la guerre 1914-1918

pour un prix forfaitaire de 18.500 Francs et confia la réalisation à M. Maximilien FIOT, dont la mère habite à La Ferté Alais. 

 

Le montant de la dépense est couvert par 5885,30 Francs, le solde soit 12614,70 Francs relevant d’une souscription publique.

 

                          Défilé des autorités

 

Elève de Prosper LECOURTIER, Maximilien Louis FIOT est un sculpteur animalier de renom, il vécu à La Ferté Alais, 8,

rue Saint Firmin et mourut à Corbeil-Essonnes le 19 septembre 1953.

 

                             

 

Il sculpta le lion du monument aux morts de la ville, prés de l’église Notre Dame. Ce lion fut dégrossi par Jules MENET,

marbrier, et possède une cavité avec coffret et parchemin).

 

                                                   

 

"La municipalité va élever en face de la sacristie, un monument représentant un lion fièrement assis, pour symboliser le

« Je suis un peu là » de  notre poilu incomparable, toujours roi des batailles comme le lion ».

 

Chanoine Desgranchamps

L'Echo Catholique N°78 - Juillet 1930

 

 

               

 

 

Afin de sensibiliser les écoliers au souvenir de la Grande Guerre, nous avons distribué dans les écoles de la Ferté Alais, un plaquette sur la guerre de 1914-1918 à la Ferté Alais qui a reçu un accueil très chaleureux auprès des écoliers et des

Maîtres d'écoles que nous tenons à remercier.

 

                    

 

Monument aux Morts du cimetière de la Ferté Alais:

 

                     

                                                              (avant et après restauration - octobre 2014)

 

 

 

Nous disposons encore d’autres témoignages significatifs. Ainsi, notre Société Musicale Fertoise a vu ses activités

interrompues depuis juillet 1914 jusqu’en 1918.

 

« La Société Musicale se composait en grande partie d’hommes jeunes – de 20 à 40 ans. Aussi la mobilisation

interrompit complètement son fonctionnement, et c’est également la raison du grand nombre de musiciens tués

– 8 sur un effectif moyen de 30, soit à peu prés 25%, alors que la proportion nationale des tués par rapport à

la population masculine active est de 10 ,5 %. »

 

Musiciens de la Société Musicale morts pendant la guerre :

 

MM. Bouard, Branger, Brisset, Mennecier, Pautras, Pillas, Pinasson, Tanchaut.

 

Les concerts de l’époque se veulent patriotique à l’exemple de celui donné par la Société Musicale à Juvisy-sur-Orge le

1er octobre 1916.

                                        

                               

                         

                            Société Musicale : 130 ans de musique à La Ferté Alais par M. François RIVET édition 1998.

 

Nous arrêterons ici la petite histoire de La Ferté Alais.

 

Les évènements récents ne sont point le propos de cette chronique.

 

Mais il est certain que d’autres, plus tard, continueront cette petite histoire de notre pays. Ils mettront au point les erreurs et

les omissions qui sont de notre fait, quand, dans quelques années, à la cadence dont vont les évènements,

il y aura du nouveau sous le soleil Fertois.

 

                                                        Maurice JEULIN

                                                                                             La petite histoire de La Ferté Alais

 

                               La plaque en l'honneur des Instituteurs morts pour la France

 

 

Sources :

 

Maurice JEULIN «  La petite histoire de La Ferté-Alais ».

Chanoine J. DESGANDCHAMPS

L’Echo Catholique Bull. Mensuels N°74- Mars 1930 et N°75 – Avril 1930

Société Musicale : 130 ans de musique à La Ferté-Alais par M. François RIVET édition 1998.

Association Histoire au Fil

Article " Le Républicain" 9/11/2006 - Frédéric DELACOURT

Source: M. PARADIS

Affiches "commémoration guerre de 14" - avec l'aimable participation de la ville de la Ferté alais

 

 

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