La commémoration des Fusillés du TERTRE – L’opération “Corinne Sabot” – Son chant me dit tout…

L’opération de résistance «  Corine Sabot » :

Une zone de parachutage est aménagée sur le plateau du Tertre près de Marbois. Début 1944, le groupe local réceptionne des conteneurs d’armement et des agents de liaison.

La nuit du 4 juillet 1944 un groupe de douze officiers anglais et français étaient parachutés sur le terrain entre Marbois et l’actuelle ferme pédagogique à la Ferté Alais.

Malheureusement, il y avait eu des fuites et l’opération tourna à la catastrophe.

Les allemands attendaient ces soldats alliés : ceux qui ne périrent pas au combat furent exécutés dans les geôles de la Gestapo.

Le 4 juillet 1944, la B.B.C transmet à deux reprises l’indicatif désignant le terrain :

« Son chant me dit tout », annonçant le parachutage d’agents.

L’équipe de réception gagne alors le terrain pour mener l’opération « Corine Sabot ».

Les Allemands de la Gestapo, renseignés, sont en embuscade et tirent sur les premiers arrivants :

André BRANCHE, (né le 15/07/1908 à La Ferté Alais) est abattu.

Georges HEREN, dit Moustique (né le 24/11/1920 à Vrizy) apprenant le drame, monte au Tertre pour tenter de porter secours à son camarade. Il est tué à son tour.

Le bilan est lourd : 2 résistants sont morts et sur les 12 agents britanniques parachutés, 10 sont capturés (7 sont exécutés à la prison de Beauvais, les 3 autres parviennent à s’échapper).

Un survivant, M. HERBERT, soldat au 1er SAS intègre le groupe FFI de Vert le Petit.

Georges HerenAndré BRANCHE

                Georges HEREN                                           André BRANCHE

Georges Heren New

Monsieur André Branche

Mme Branche

M. Branche pererueandrebranche

Témoignage de M. Lemaitre et M. Victor Vilain de la Ferté-Alais sur les parachutages de la Ferté-Alais, recueillis par M. Liansart le 14 octobre 1961.

Henri PIGEOLLET a été décoré de la Médaille de la Résistance Française à titre posthume.

Un monument commémoratif du Tertre, non loin de Marbois, situé sur la route départementale a été élevé à la mémoire d’André BRANCHE et de Georges HEREN qui ont été tués, avec 7 Anglais au cours du parachutage allié.

Depuis, le 3 juillet 2005, réalisée par le sculpteur Alex GARCIA, une statue symbolisant la résistance a été inaugurée et chaque année le 4 juillet, la Municipalité de La Ferté Alais commémore cet élan de courage.

Statue d'Alex GARCIA Fusillés du Tertre inauguration 2005

Le  dimanche 3 juillet 2005, nous avons inauguré ce monument en hommage à la Résistance face à l’oppression, en hommage au courage de jeunes gens qui ont donné leur vie pour la liberté.

Nous nous sommes réunis ici pour nous souvenirs, car la véritable mort c’est l’oubli, et la tache qui nous est impartie avec une nécessité impérieux est de transmettre la mémoire, en 2005, 61 ans ont passé, le plateau du tertre est toujours venteux, surplombant le village, bordé au nord par les bois, au sud par des habitations, en son sein une ferme pédagogique que nous avons créée où chaque jour nous accueillons des enfants, des élèves, des écoliers.

Et ils l’apercevront ce jeune homme de Bronze, haut perché, béret sur la tête, marchant d’un pas décidé, volontaire, marqué du courage et de la détermination de la résistance à l’oppression.

La ville de la Ferté Alais, ses élus et Philippe AUTRIVE Maire, l’ont voulu cette statue dédiée à la résistance comme gage d’une humble reconnaissance de notre ville à ses femmes, à ses hommes, à ses enfants fauchés par la serpe de la bêtise humaine ténébreuse.

Mandat a été donné à Alex Garcia de réaliser une œuvre tournée vers l’avenir, symbolisant la marche des idées de liberté et de fraternité. L’œuvre est réussie, et il nous appartient de faire avancer les idées, d’inculquer les valeurs de justice et de tolérance et d’avoir toujours au cœur ce parfum de rébellion, qui sent bon la liberté.

C’est le cœur serré que nous avons dévoilé le 3 juillet 2005 cette statue, qui ne représente pas un soldat, mais un jeune homme allant, sans armes, sans uniforme, à l’image de tous ces résistants, qui non mobilisés de force, souvent avec des armes de fortune, au risque et au péril de leur vie, luttèrent pour que le souffle de la liberté tant chérie ne cesse pas.

Ce monument est une trace, une empreinte.

1945, c’est la fin de la guerre, 1945, c’est la fin de l’oppression, Un lourd poids qui s’allège des épaules de chacun. On est libéré, c’est tout, c’est la joie.

A nom de notre ville, Je vous salue.

Philippe AUTRIVE

Maire de la Ferté-alais (2001-2008)

 

Le monument du petit parachutiste devant la ferme pédagogique rappelle cet évènement.

Un groupe de parachutistes anglais « Pathfinder Parachute Group Europe » qui depuis plus de 25 ans commémore les faits d’arme de leurs anciens par un parachutage, veulent cette année rendre hommage à ces hommes qui se sacrifièrent en sautant sur Marbois/La Ferté.

Sources:

Site de Videlle

La Gestapo et les Français

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